Quand on a « un nœud à l’estomac », serait-ce parce que l’énergie circule mal, comme un carrefour encombré aux heures de pointe ?
Si de ce côté-ci de la planète nous existons d’abord par la pensée, au pays des lotus aux mille pétales, on pense que c’est tout l’ordre du monde qu’on peut lire dans son corps lequel est un laboratoire d’exploration pour ce « chercheur de vérité » qu’est l’être humain.
Le monde qui nous entoure est fait, en grande partie, d’énergie. C’est cette même énergie qui circule en nous et tourbillonne dans notre corps à des sortes de carrefours (7 principaux), que les maîtres yogi ont appelé les « chakras » (= roue en sanskrit).
Nos ancêtres « spéléologues » indiens auraient expérimenté que faire circuler la conscience dans ces lieux invisibles serait source de vitalité physique, de régénération de nos organes, de relaxation, de clarté mentale, et d’éveil spirituel.
Ainsi quand on a « un nœud à l’estomac », serait-ce peut-être parce que l’énergie circule mal, comme un carrefour encombré aux heures de pointe ? Deux options en cas d’embouteillage : s’énerver encore un peu plus et arriver épuisé (e) à destination, ou « calmer » ses nerfs en allant respirer du côté des chakras pour essayer de débloquer la situation ! Si dans le même temps la circulation redevient fluide…c’est qu’on sera parvenu à cet état de fusion entre le monde extérieur et nous-même…. Faut pas rêver, ça c’est pas gagné…alors partons dès maintenant à la découverte de nos chakrées énergies :
Telles des douces demeures
Commençons cette escalade de nos mystérieux chakras par les deux premiers.. d’en bas ! Fermer les yeux et s’enivrer de ce merveilleux cocktail : concentration-regard intérieur-respiration. Puis porter son attention au plus bas de la sphère périnéale. On est au niveau du 1er chakra, dit chakra racine. Symbole de la force vitale, associé à la couleur rouge, ce lieu d’énergie est aussi symbole de stabilité, de sécurité, d’ancrage dans la vie. Déplacer ce regard à l’intérieur de soi à la base du coccyx, zone du 2eme chakra : le chakra sacré. Symbole de couleur orange, de sensualité, de bien-être et de créativité, il se dit en sanskrit « Swadhisthana » c’est à dire « sa propre demeure ». Essayer de ressentir cette énergie de vie, c’est cultiver l’idée d’être bien « chez » soi.
Comme une grande roue de lumière
Continuons notre route des chakras, ce sentier de grande randonnée balisé par des panneaux indicateurs qui ne sont visibles que… les yeux fermés !! Pour aller à l’étape du 3ème chakra, on porte son regard intérieur sur le nombril et on va juste derrière, comme sur une ligne horizontale imaginaire entre la colonne vertébrale et l’arrière de ce nœud ombilical. « Manipura » ou « cité des joyaux », considéré comme le réservoir de notre souffle vital, éblouissant comme un soleil d’or, est très sensible à nos mouvements d’humeur.
Rappelons-nous que ces centres d’énergie sont, parait-il, comme des espèces de tourbillons dont le voltage est plus ou moins fort selon que notre circuit énergétique est plus ou moins fluide. Ce chakra « bloqué » serait un peu comme un radiateur quand on a coupé le compteur d’alimentation de l’électricité…Rien ne passe, alors que dès qu’on fait circuler les megawatts (à l’énergie solaire tant qu’à faire !!) on sent la chaleur inonder la pièce, comme Manipura répand notre souffle de vie à travers le corps.
Un bien-être à fleur de cœur
Se placer devant un miroir, diriger le regard vers le plexus solaire, ce point qui peut faire mal quand on appuie et imaginer son espace intérieur qui part de là et va entre les omoplates. Fermer les yeux. On est arrivé à l’étage du 4eme chakra, Anahata, le chakra du cœur. Là, ça se complique un peu pour les basic human people que nous sommes et qui confondons un peu tout et n’importe quoi quand il s’agit de parler.. d’amour ! Amour des autres (mais qui sont les autres ?) qui commence, dit-on, par l’amour de soi (avec un grand ou petit S ?). Entre générosité excessive et ego-narcissisme, le cœur balance, chavire, pleure, se dessèche, palpite…tiens donc, il suffirait de lire ces quelques mots pour sentir qu’il s’emballe…. Refaire à son gré ce petit voyage, le matin en se coiffant, le soir en se brossant les dents, pourvu qu’on puisse voir un jour, à travers le miroir, le vrai visage… de son cœur !
Imiter le rouge gorge
Paré(e) à continuer la randonnée dans cet arbre à 4 branches qu’est notre corps et qui contient une infinie richesse au-dedans de son écorce ? Nous atteignons le 5eme chakra qui se situerait au niveau de la gorge. Les problèmes de communication avec le monde extérieur se traduisent souvent par des manifestations physiques dans ce lieu sensible. Angines à répétition, sensation de gorge « nouée », toux chronique ou de circonstance, enrouements, bavardages incessants ou silences persistants…les anciens qui méditaient longuement sur l’énergie qui circule dans cette zone dite, selon eux, de purification, ont appelé ce chakra « Vishuddi » ou « fontaine de jouvence ». Il parait que le chant mélodieux du rouge gorge lui sert à affirmer son territoire, pour montrer qu’il existe, tout simplement. Aux êtres humains, on a donné la parole. A travers elle, donc, nous existons. Alors, parlons !
De la limpidité … à la source
Nous arrivons au terme de ce voyage dans l’univers des sept chakras. C’est aussi là où… tout commence car selon un proverbe indien « quand tu arrives au sommet de la montagne… continue… » Le sixième chakra dit Ajna serait à l’arrière du front entre les sourcils, là où les hindous dessinent le « bindi » ou troisième œil sur leur visage. On l’appelle aussi « centre de commande », un lieu très subtil de conscience intérieure. Enfin le septième chakra, dit « lotus aux mille pétales », symbole de l’illumination, de l’éveil, serait, au niveau du sommet de la tête, « le siège de l’âme », comme un « immense dôme de lumière ».
On peut ne pas croire à ces histoires de roues tourbillonnantes multicolores comme autant de feux d’artifice silencieux et invisibles…telles, pour certains esprits cartésiano-scientifiques, des balivernes. Pourtant la physique quantique a ouvert un champ d’exploration autrement plus vaste que celui de notre corps « palpable ». Et puis ces jolis noms poétiques… « fontaine de jouvence, cité des joyaux, douce demeure, lotus aux mille pétales »…sont déjà une invitation au voyage. Pour que chacun(e) puisse aller où il ou elle se sent le mieux.