J’entends et j’oublie. Je vois et je me souviens. Je fais et je comprends. (Confucius)
Se re-créer
« L’art est le summum de la personne, s’élever vers lui permet de s’élever au-dessus de ses problèmes », affirmait Robert Perrin, philosophe et thérapeute*. L’expression créatrice possède un pouvoir magique, transformateur. L’œuvre projetée, sur la toile ou sur scène, transcende l’individu. Elle plonge ses racines dans ce qu’il a de plus intime, l’initie à l’universel et le relie à ce qui le dépasse. Quand la création se fait urgence, pour les personnes malades, handicapées ou en souffrance, l’art devient thérapie. Il panse les plaies, soigne l’âme et restaure l’image de soi.
L’Art-thérapie
À travers la spontanéité de l’expression, quelle qu’elle soit – dessin, peinture, voix, conte, musique, théâtre, danse, etc. – l’art-thérapie permet, avant que l’intellect ne s’emmêle les pinceaux, un recul salutaire et une intégration de l’essence de l’être « Une mise à distance par rapport à soi pour se re-créer, se ré-habiter », précise-t-on au Centre Rhapsodie, qui forme des art-thérapeutes. C’est une voie d’accès royale aux ressources que chacun(e) recèle, entravées par les nœuds de l’être. Ludique, cette thérapie permet de renouer avec la liberté de créer…dans le plaisir ! Dépassant l’acte artistique, la créativité fait tâche d’huile sur toute la vie, lui redonnant sens et vitalité. Grâce à son efficacité globale et la mise en lumière de cette richesse intérieure, l’art-thérapie dépasse à présent le cadre des institutions spécialisées, pour s’adresser à des publics de tous âges, sur divers terrains d’action : soins palliatifs, maladie d’Alzheimer, maisons de retraite, prison, quartiers difficiles, centres d’accueil, désinsertion sociale, maltraitance, décrochage scolaire, etc. Par le déploiement de l’être qu’elle suscite, l’art-thérapie s’érige aussi en outil prisé de développement personnel. Une voie vers la transformation de soi… Vers un « Être davantage », dixit Jean-Pierre Klein (1).
La scène est familière : des personnes sont penchées sur un dessin, le visage absorbé par la tension de la création, le geste plus ou moins sûr. Approchons-nous… Ici, nous ne sommes pas dans un atelier d’art conventionnel. Nous sommes au cœur d’une institution spécialisée et les artistes sont des femmes en souffrance, atteintes de troubles mentaux plus ou moins lourds. Pour nombre d’entre elles, l’art-thérapie est l’unique mode de communication avec l’extérieur. L’art devient alors une lumière dans la nuit. Une voix dans le silence. Un mouvement dans l’immobilité. Une porte vers la guérison, vers ce que la société appelle la « normalité ». Bref, un espoir. Soudain, à travers l’expression, la vie renaît. Parce que s’exprimer, c’est être et exister… Pour beaucoup, c’est déjà énorme.
Quand art rime avec thérapie
Mettre un peu d’art dans sa vie et un peu de vie dans son art.
disait l’acteur Louis Jouvet… Ainsi, pourrait-on résumer la méthode de l’art-thérapie, qui a largement fait ses preuves, par son action au niveau de l’expression, de la communication et de la relation. Pour aller plus loin, l’art-thérapie vise à prendre soin des différents niveaux de l’être – physique, psychique, émotionnel – via les techniques artistiques (appelées aussi médiateurs de l’expression ou médiateurs thérapeutiques) : peinture, collage, dessin, sculpture, chant, clown, conte, danse, mime, musique, théâtre, écriture… Ces supports sont parfois de véritables méthodes autonomes et l’on parle alors de clown-thérapie, danse-thérapie, musicothérapie, théâtrothérapie, etc. Guidée par un spécialiste, l’art-thérapie propose un cadre sécurisant qui facilite l’expression, enclenche un processus de transformation et fait découvrir, sans jugement, les projections exprimées à travers l’œuvre.
Cette forme particulière de relation d’aide permet de cerner une authenticité qui n’est parfois atteignable que grâce à ce détour.
souligne Jean-Pierre Klein, Psychiatre, Directeur de l’INECAT Institut National d’Expression, de Création, d’Art et de Thérapie (Paris/Barcelone) et auteur (1). « Donnez-lui un masque, il vous dira la vérité », disait Oscar Wilde… L’art-thérapie est indiquée pour les personnes souffrant de déficits physiques (handicap physique ou sensoriel, trauma crânien, troubles neurologiques…), de troubles psychiques (psychiatrie, handicap, troubles de la personnalité, carences affectives…), de déficits socio-relationnels… Elle s’ouvre à de nombreux lieux d’exercice et terrains d’action : soins palliatifs, maisons de retraite, écoles, centres d’accueil d’immigrés, ateliers de développement personnel, thérapies de groupe, quartiers en proie aux violences urbaines…
Transformation de soi
Telle une mise en abîme, l’art-thérapie place l’être au centre de qui il est.
éclaire Pascale Farcy, d’art-thérapeutes.be (voir encadré). Au Centre Rhapsodie, on explique que « l’art-thérapie permet la résonance de l’être entier avec lui-même. C’est une auto-transformation à travers l’œuvre » (voir « Se former »). Un des principaux objectifs de l’art-thérapie est bien de renouer la relation : à soi-même et aux autres. Dans l’atelier, la salle d’exposition ou sur scène, la personne peut « échanger », c’est-à-dire donner et recevoir, dans un mouvement de vie. L’art est ici utilisé comme moyen d’expression des émotions et des blocages, en vue d’une meilleure compréhension de soi. Il ouvre un espace libre où l’énergie et l’émotion s’expriment avant que l’intellect, par la parole, n’y mette bon ordre. Dans ce travail subtil, les vulnérabilités ne sont pas stigmatisées ; elles alimentent le processus créatif, le parcours symbolique. La personne devient « sujet » de sa création. « La personne part de ses douleurs, de ses violences, de ses folies non pas pour les anéantir, mais pour en faire le matériau d’une œuvre qui puise aussi dans ses joies, ses intensités, ses idéaux, et dont il est attendu que par des voies mystérieuses elle [l’œuvre] agisse sur la transformation de son auteur », explique Jean-Pierre Klein (1). En même temps, « être vivant, c’est avoir quelque chose qui fonctionne. L’art-thérapeute, à la différence d’autres thérapies, par son moyen artistique qui touche aux profondeurs de l’homme va considérer cette partie qui fonctionne et l’aider à se développer », souligne Richard Forestier (2). Au-delà de ça, la création permet de reprendre contact avec les sens, les émotions. En chantant, par exemple, le son va en quelque sorte faire des vagues qui masseront de l’intérieur, tout en libérant les tensions physiques et psychologiques. C’est également une manière de retrouver un certain goût à la vie à travers le plaisir de faire et de s’exprimer. Ce dialogue non verbal qui émerge sans censure favorise l’ouverture vers le monde extérieur. L’être brise sa coquille et déploie ses ailes. « Il retrouve un autre oxygène », image l’art-thérapeute Pascale Farcy. Par dessus tout, l’art-thérapie vise à restaurer l’estime de soi. « La création, quelle qu’elle soit, est sans doute, avec l’amour, le meilleur moyen qu’a trouvé l’homme pour panser ses blessures narcissiques », souligne le Docteur Annie Boyer (3). Chacun s’exprime hors de son étiquette de « malade ». Si l’expression est libre, le cadre est strict : horaires précis, rituels de mise en place, lieu fixe… Pour ceux et celles qui sont trop souvent restés en marge du fonctionnement de la société, c’est un moyen de renouer le contact avec la réalité. Cette réalité où le temps est compté, l’expression encadrée et les comportements « normalisés ».
Platon, Sade, Prinzhorn, Dubuffet, Forestier…
La musique n’a pas été donnée à l’homme pour flatter ses sens, mais pour calmer les tourments de son âme.
disait déjà Platon. Dès l’Antiquité, les grands penseurs se sont interrogés sur la nature de l’art et son pouvoir cathartique. « Ils parlent du phénomène artistique comme ayant le pouvoir d’entraîner les hommes vers la beauté, de provoquer des effets relationnels et d’apaiser les âmes », relate l’art-thérapeute Pascale Farcy (voir encadré « art-thérapeutes.be »). De l’Antiquité à la Renaissance, en passant par le Moyen Âge, la réflexion sur la nature de l’art rejoint peu à peu le concept de l’Esthétique. Après avoir été longtemps bridée par les institutions, cantonnant les patients à leur étiquette de « malades », l’expression est aujourd´hui encouragée et encadrée par le milieu hospitalier. En 1800, le Marquis de Sade initie le mouvement en organisant des spectacles à l’asile de Charenton. Vers 1870, Ambroise Tardieu s’intéresse au génie créateur et aux œuvres artistiques des malades mentaux (étude médico-légale sur la folie). Dans les années 1920, la Collection Prinzhorn fait évoluer la cause de l’art-thérapie, pas encore (re)connue. Chanteur puis médecin, Hans Prinzhorn constitue en Allemagne un musée regroupant près de 5000 œuvres de malades mentaux (tableaux, dessins, sculptures, collages…), collectées auprès des asiles européens. En 1922, il publie un livre, Expression de la folie, qui se fera connaître grâce au surréaliste Max Ernst. Prinzhorn est persuadé que cette capacité expressive peut avoir un effet thérapeutique. Il n’envisage pas d’intégrer ces pratiques artistiques au traitement, mais il a l’intuition qu’il serait intéressant d’en parler avec les patients. En ce sens, il est un précurseur de l’art-thérapie. Entre autres moments-clés, soulignons la création de la « Compagnie de l’Art brut », en 1949, sous l’impulsion notamment de Jean Dubuffet, qui attire l’attention du public sur des créations spontanées de malades mentaux. Ensuite, les choses s’enchaînent, mais c’est seulement vers les années 1960 que l’on reconnaît l’art-thérapie comme discipline à part entière et qu’elle s’ouvre à toutes les techniques artistiques. Depuis, de nombreux courants ont émergé, nourris de diverses influences (médecine, psychologie, psychanalyse…). Épinglons, l’École d’Art-Thérapie de Tours – sous la houlette de Richard Forestier, figure de proue de cette approche – qui se démarque par la volonté de définir l’art-thérapie comme une spécialité à part entière – « l’art opératoire » – et de ne pas faire redondance avec les autres formes de thérapies (ergothérapie, psychothérapie…). Ses chercheurs ont tenté de déterminer un champ conceptuel scientifique (avec des grilles d’évaluations comportementales) permettant de reconnaître l’art-thérapie comme une activité thérapeutique spécifique. En Belgique, l’École d’Art-Thérapie Louis de Berquin de Bruxelles s’inspire notamment de ce modèle (voir encadré « Se former »).
Génie et folie, ou le mythe des artistes maudits
De Van Gogh à Artaud, en passant par Gérard de Nerval et ceux qu’on appelle les artistes « maudits », il semble que génie artistique et troubles mentaux aillent souvent de pair. Alors, faut-il être en souffrance pour créer ? Créer est-il un exutoire pour aller mieux ? Pour le Docteur Jean-Marc Boulon, psychiatre et créateur de Valetudo** qui a instauré des ateliers d’art-thérapie de pointe à la Maison de santé Saint-Paul de Mausole (celle-là même qui a accueilli Van Gogh, après l’épisode de l’oreille coupée), à Saint-Rémy-de-Provence.
Il est évident que dans la création artistique, il y a une part qui se rapproche du délire, puisqu’on crée quelque chose qui n’existe pas. La création n’est possible que si l’individu est détenteur d’une énergie particulière. Mais celle-ci peut être positive ou négative. Il y a des personnes qui feront des œuvres géniales tout en n’étant pas malades. D’autres parviendront à exprimer leur souffrance par la création. Certains patients, en vivant un choc, vont réaliser des œuvres d’une qualité impressionnante, alors qu’une semaine auparavant ils se croyaient incapables de créer quoi que ce soit, et qu’une fois la crise passée, ils ne créeront plus.
La souffrance engendre un état particulier, dont peut découler un génie artistique temporaire, des conditions extrêmes de création et de créativité. Parfois, il y a révélation d’un vrai talent. Mais le Docteur Boulon insiste :
De toute façon, il serait restrictif de dire que l’art-thérapie cherche à ‘génialiser’ le potentiel créatif. Ce n’est pas ce niveau d’art qu’elle doit chercher. C’est avant tout un accès au plaisir, à l’expression, à la reconnaissance, accessible au plus grand nombre.
Si l’art est l’expression du beau, l’esthétique n’est donc pas spécialement le but recherché dans l’art-thérapie.
Pour Annie Boyer,
A la différence du talent, cette forme de puissance créatrice appartient à tout individu. C’est cette forme de puissance créatrice – vive et non conditionnée – que l’art-thérapie essaie de faire vivre.
Créer, grandir, s’épanouir
Aujourd’hui, au-delà du cadre des institutions spécialisées, les différentes techniques d’art-thérapie conquièrent un large public, en quête de méthodes de développement personnel, d’outils de prévention et de mieux-être. D’une façon générale, l’art-thérapie s’adresse à tout qui souhaite entreprendre une démarche de croissance personnelle. Cette approche créative s’impose comme alternative ou outil complémentaire à la thérapie classique et la psychanalyse. La création artistique – en général, et plus spécifiquement dans ce cadre – relève du jaillissement. Cette expression spontanée fait alors (re)surgir des émotions enfouies, libère des colères refoulées et autres blessures de l’âme…tout en se faisant plaisir, car il peut y avoir une vraie jubilation dans l’acte de créer ! En peignant, en dansant, en chantant (…), le lâcher-prise induit permet de re-contacter l’inconscient et de se mettre à l’écoute de l’être profond. De ses intuitions. L’inspiration vient alors percuter la réalité et s’y inscrire, remettant du mouvement dans ce qui était figé. L’art-thérapie, en tant qu’outil de connaissance de soi, permet également d’être plus présent à soi-même, de cerner ses priorités, voire de définir un projet de vie. En tout cas, les stages, ateliers et séances d’art-thérapie sont des moments de grande richesse, où le patient explore tous ses possibles, sans se laisser intimider par le « ça, je n’en suis pas capable » qui inhibe les projets créatifs, comme les tournants de la vie courante. En faisant exploser les limites fixées par les préjugés – personnels, familiaux, sociaux, chacun prend conscience de ses capacités insoupçonnées. C’est une (belle) manière de renouer avec sa créativité, à conjuguer ensuite au quotidien. Chacun y poursuit son cheminement personnel à son rythme. L’art-thérapeute, lui, est présent…en toute discrétion. Il peut cadrer le travail, offrir son écoute, mais en aucun cas n’apporte un jugement de valeur, ni une interprétation figée de l’œuvre (peinte, écrite, jouée, sculptée…). Une liberté d’expression qui permet d’être et non de faire, sans obligation de résultat…autre que le mieux-être. Petits et grands, jeunes et vieux, adultes et adolescents : tout le monde peut y trouver une voie vers un meilleur équilibre personnel.
Médiateurs pluriels
Les différentes techniques et approches artistiques offrent des voies de création et territoires d’exploration variés. Épinglons les principaux médiateurs de l’expression « art-thérapeutique », avec quelques pistes pratiques (voir également encadré www.art-therapeutes.be). Des idées pour un été (re)constructif…
Re-création : arts plastiques
Peinture, sculpture, modelage, collage, mandalas, reliure, mosaïque, marionnettes, photographie… Que l’on prenne un pinceau ou un crayon, de la terre ou un appareil photo, ces voies d’expression « artistico-thérapeutiques » permettent de se re-créer. De donner volumes, formes et textures aux émotions, questions, ressources… « De rendre visible l’invisible de notre vécu intérieur, autrement que par le verbal », éclaire Pascale Farcy, d’art-thérapeutes.be. Un langage symbolique transformateur…
Aller plus loin :
- Palette des Arts. Ateliers et stages d’art-thérapie. 0484 074 764 begin_of_the_skype_highlighting 0484 074 764 end_of_the_skype_highlighting – www.palettedesarts.com
- Stéphanie de Favereau. Expression de l’Inconscient par langage symbolique : dessin, peinture, terre, rêves… (Méthode Nicole Weil). Enfant, ado, adulte. Atelier des 5 sens. 02 653 96 52
- Véronique Gysens. Photo-thérapie. 0477 446 341 – www.wholedimension.org
- Terre-Happy. Utilisation, entre autres, de l’argile pour aller à la découverte de « soi-m’aime ». 02 672 09 86
- Clarisse Vandy, Découverte cadrée de l’enfant intérieur, expression libre de soi (expression plastique + théâtre, danse), 0474 961 324
- À lire. L’art-thérapie, la peinture qui guérit (récit), Michèle Curinier, éd. Nouvelle Cité.
Vibrations de vie : musique, voix…
Qu’il s’agisse d’une écoute réceptive ou d’une production active (création musicale ou vocale), les sons et rythmes produits par la musique ou le timbre de la voix dispensent des vibrations qui touchent le corps et l’esprit, et viennent (ré)harmoniser l’être, sur tous les plans. Ne parle-t-on pas de l’effet Mozart ?… Un autre langage sonore que la musique des mots, pour vibrer au diapason de la Vie. Dernièrement, on parle beaucoup des effets positifs de la musicothérapie sur les malades souffrant d’Alzheimer et de la « mélodie-thérapie » sur des personnes ayant fait un AVC. Cette dernière approche consiste à retrouver le langage en fredonnant ; ce qui fait appel au cerveau droit, non endommagé.
Aller plus loin :
- Serge Wilfart, Analyser, construire, harmoniser par la voix, www.wilfart.fr – 00 33 3 85 52 11 02
- Marie-Claude Van Lierde, La voix, chemin de l’âme, 0478 956 808
- Joseph Clark, Exploration de Soi par la voix (selon la technique du Roy Hart), séances individuelles, cours et stage d’été. 02 534 78 10/ 02 544 09 70
- Aurélie Mertens, Thérapie par la voix, individuel ou groupe. 02 653 40 21
- Francine-Émilie Laurent, Cosmo-Humana-Voce.Ateliers (groupe ou individuel), stages et formations. 082 22 67 04 ou 00 33 1 42 40 85 45
- Ellen Blanckaert, Méthode Tomatis, 04 224 25 37
- À lire. Guide pratique de musicothérapie, Comment utiliser vous-même les propriétés thérapeutiques de la musique, Bence et Mereaux, éd. Dangles ; Musicophilia – La musique, le cerveau et nous, Olivier Sacks, éd. Le Seuil ; Le chant de l’Être, Serge Wilfart, éd. Albin Michel (coll. Espaces Libres) ; La voix, source d’énergie, d’équilibre et de vie, Francine-Émilie Laurent, éd. Guy Trédaniel ; Voix de l’inouï, Le travail de la voix au Roy Hart Théâtre, hier et aujourd’hui, de Marianne Ginsbourger, éd. Le Souffle d’Or ; L’oreille et la vie, Alfred Tomatis, éd. Robert Laffont (coll. Réponses) – L’effet Mozart, Don Campbell, éd. Le Jour.
Expression corporelle : danse, art-thérapie corporel, expression primitive…
À la charnière de l’art et du psycho-corporel, la « danse-thérapie » déploie une spontanéité du geste, un mouvement de vie. Un chemin global d’évolution et de guérison, avec à la clé déblocage des émotions, réconciliation avec le corps, meilleure confiance en soi, apaisement du mental, bien-être anti-stress, meilleure circulation de l’énergie, plus grande souplesse (au propre et au figuré), déploiement de la créativité, etc. « Le fluide passe- on appelle fluide les énergies qui animent les personnes. Le corps a une mémoire, il se souvient de ce qu’il a vécu. Les impressions et le mieux-être ressentis en sortant d’un atelier se maintiendront dans les heures qui suivent et, petit à petit, vont s’incruster dans la vie », explique Thésy De Keukelaere, qui propose des ateliers d’art-thérapie corporel*. Le corps retrouve son juste équilibre, entre incarnation et mouvement libéré.
Aller plus loin :
- * Thésy De Keukelaere, Art-Thérapie Corporel (méthode créée par Robert Perrin), ateliers individuels et collectifs, Life Care Centre, 02 649 62 37/ 0476 49 62 94 – www.lifecarecentre.be
- An Goedertier, Bodymind Movement®, cours, ateliers WE, stages, programmes spécifiques pour des patients en institution psychiatrique, 0485 91 78 72 – www.bmmovement.be
- Philippe Mouchet, Centre Ressourcements, Thérapie Psycho-Corporelle Évolutive®, travail sur le corps et l’énergie avec une large palette d’outils : voix, souffle, théâtre, chant, danse libre, argile, dessin, peinture, musique, conte, etc. Consultations, stages, formations, 02 657 65 37 – www.ressourcements.be
- France Schott-Billmann, Expression Primitive, cette danse-thérapie réactive les structures rythmiques fondamentales dans une expression globale, stages et formations, 00 33 1 43 20 01 40 – www.gesterythme.com + séances hebdomadaires avec Didier Houard, dans le cadre de Tetra, 02 771 28 81 – www.tetra-asbl.be
- À lire. La danse-thérapie, Histoire, techniques, théories, Jocelyne Vaysse, éd. L’Harmattan
Mise en scène : théâtre, psychodrame, clown…
Dans l’improvisation théâtrale ou la technique du psychodrame, le jeu dramatique libre développe -dans l’action- la spontanéité de l’expression, aux confins du verbal et du non-verbal. En dépassant le « connu », le participant peut prendre du recul et changer de lunettes pour envisager autrement sa vie. La théâtrothérapie permet de se libérer, d’abandonner ses résistances dans un lâcher-prise transformateur. Dans une perspective plus large, le sociodrame et le théâtre forum « mettent en scène » les tensions et problématiques intragroupes ou communautaires, afin de dédramatiser et de dénouer les situations. Quant à la clown-thérapie, elle permet de démasquer l’être à l’état brut…
Aller plus loin :
- Florence Pire, Ex-pression Asbl, Ateliers d’improvisation théâtrale (développement personnel, resocialisation, interventions auprès de travailleurs sociaux, formateurs, enseignants…), 0478 80 44 41 – www.ex-pression.be
- Christian Moffarts, Institut du Clown Relationnel® et de la Clown-Thérapie, stages, formations, groupes réguliers, 04 344 00 23
- www.psychodrame.be, ce site « ressource » donne infos et contacts en Belgique : formations, groupes thérapeutiques, associations, psychodramatistes, interventions en institutions…
- À lire. Passage à l’acte de vie, Le théâtre de l’authentique, une thérapie pour être acteur de sa vie, Sarah Serievic, éd. Le Souffle d’Or ; Rire guérir, Des clowns qui guérissent, Catherine Dolto, éd. Séguier ; Le psychodrame, Anne Ancelin Schützenberger, éd. Payot (coll. Petite Bibliothèque Payot)
Jeter l’encre dans la tourmente : écriture créative, Journal Créatif®, autolouange…
La page blanche laisse la liberté à l’Être de se déposer sur le papier et par là même de prendre du recul. Libérer sa plume, c’est se re-connecter à sa propre profondeur et sa créativité…qui va bien au-delà des mots et des maux pour retentir sur le quotidien. « C’est inviter chacun et chacune à laisser émerger ses ressources en toute simplicité. Chaque travail de plume est un joyau, qui vous guide vers le meilleur de vous-même », explique Josette Carpentier qui nous convie à faire couler sur la page blanche l’encre de ce qui veut se dire*.
Aller plus loin :
- *Josette Carpentier, Écrévolutions – Écrire, créer, évoluer, ateliers de groupe d’écriture créative, Journal Créatif®, conte métaphorique… 04 337 13 63 – www.ecrevolutions.be
- Anne-Marie Jobin, Journal Créatif®, écriture créative, art-thérapie, Vivant au Canada, elle vient régulièrement donner des formations et stages en Europe (France), www.annemariejobin.com
- Marie Milis, Initiations asbl, Ateliers, formations en autolouange, 02 375 48 11 – www.initiations.be
- À lire. L’écriture créative, 80 exercices pour libérer sa plume et oser écrire, Josette Carpentier, éd. Eyrolles ; Le nouveau journal créatif, Anne-Marie Jobin, éd. Le Jour (disponible à l’automne) ; La guérison par l’écriture, J.Y. Revault, éd. Jouvence
Métaphores et métamorphose : conte…
Magie des mots et art de la métaphore permettent aux petits et grands de comprendre « en douce » les mystères de la vie. Le contenu de l’histoire, puisant dans le réservoir des symboles universels, distrait le conscient pendant que l’inconscient travaille au mieux-être.
Aller plus loin :
- L’École de Massage Sensitif Belge organise du 10 au 14 juillet 2010 (Vosges) un stage « Contes d’enfants, Relations d’adultes » ou comment les contes de notre enfance vont nourrir notre vie relationnelle d’adulte, infos : 02 644 07 48 – www.massage-sensitif-belge.be
- À lire. Le pouvoir des histoires thérapeutiques, Évelyne Josse, éd. La Méridienne/Desclée De Brouwer ; Contes et métaphores thérapeutiques, David Gordon, InterÉditions ; Contes et métaphores, Louis Fèvre, éd. Chronique Sociale ; Contes à guérir, contes à grandir, Jacques Salomé, éd. Albin Michel
Tous terrains
- Tetra organise tout au long de l’année des cours réguliers et stages puisant aux sources de l’art-thérapie (danse, mouvement, voix, Constellation & Art-thérapie, expression primitive…) – Infos et calendrier : 02 771 28 81 – www.tetra-asbl.be
- Terre du Ciel, Stages d’été liés à l’art-thérapie au sens large : travail de la voix, peinture-méditation, s’exprimer avec la terre, clown-gestalt… www.terre-du-ciel.fr
- www.arttherapie.be – Infos et contacts d’art-thérapeutes professionnels en Belgique + Luxembourg, France…
*Créateur de l’art-thérapie corporel.